La loi Pinel du 18 juin 2014 a réformé en profondeur le régime des baux commerciaux mis en place précédemment par un décret de 1953. Pour mieux réguler les relations locatives entre les commerçants ou artisans et les propriétaires bailleurs, elle a notamment renforcé les règles d’encadrement des loyers et de répartition des charges.
Dans une logique de rééquilibrage des rapports locatifs au bénéfice du locataire, la loi Pinel a en effet institué de nouvelles règles relatives à la révision du loyer des baux commerciaux :
La loi Pinel a remis en cause la liberté contractuelle des parties en matière de répartition des charges liées au bail commercial. L’article L.145-40-2 du Code du commerce impose désormais de joindre un inventaire précis et limitatif des charges, impôts, taxes et redevances à répartir, ainsi que leurs modalités de partage entre le bailleur et le preneur à bail.
Un décret du 3 novembre 2014 a par ailleurs précisé les charges locatives imputables à chacun :
De plus, le propriétaire doit adresser, chaque année, un état récapitulatif des charges, impôts et taxes au locataire.
En vue d’une information complète et précise du locataire, la loi Pinel impose deux annexes au bail commercial :
Les droits du locataire concernant la résiliation du bail commercial ont été renforcés avec :
De plus, la durée du bail dérogatoire (ou des baux dérogatoires successifs) de courte durée a été allongée de 2 à 3 ans.
La loi Pinel a enfin conféré de nouveaux droits au locataire en matière de cession de bail :
Par ailleurs, en cas de vente du local en cours de bail, le locataire bénéficie pendant un mois d’un droit de préemption grâce à la loi Pinel.