Du fait de l’accroissement des échanges de données lié à une utilisation toujours plus fréquente d’internet, le volume mondial des données numériques ne cesse d’augmenter.
Selon l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU), le volume de données sur Internet se verra multiplier par six d’ici à 2020. Notons qu’en 2015, le volume de données disponibles sur Internet représentait déjà huit zettaoctets !
Il est donc devenu indispensable pour les entreprises de disposer de lieux de stockage afin d’assurer le traitement de leurs données.
Les data centers (centre de traitement de données en français) sont alors devenus des espaces essentiels à nos activités numériques actuelles.
Ces derniers sont des endroits physiques rassemblant de multiples serveurs contenant des données informatiques et où les entreprises ont la possibilité de louer un espace de stockage. Elles évitent ainsi la présence de serveurs dans leurs locaux.
Les entreprises apprécient de plus en plus de disposer des services des data centers. Ainsi elles délèguent à des fournisseurs externes les problématiques de stockage et évitent tout risque d’interruption de service, d’incendie…Le but étant non seulement d’assurer le traitement des données mais également de les sécuriser.
La région d’Ile-de-France compte parmi les cinq plus denses concentrations de data centers en Europe.
D’après le journal du Grand Paris, trois grandes zones d’ancrage des data centers se distinguent avec une concentration dans Paris intramuros, le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine) mais surtout à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et ses alentours. Plusieurs raisons peuvent expliquer l’importance d’une implémentation au plus proche de Paris. Notamment pour :
C’est la raison pour laquelle on compte très peu de data centers en région, ces derniers constituant des data centers de proximité. Ils représentent de bien plus petites superficies en comparaison de ceux implantés en Ile-de-France (exemple du data center Neoclyde implanté à Besançon d’une superficie de 500 m2 pour une surface utile de 300 m2 et DATA4 qui a commencé par s’implanter au Sud de Paris (91), sur ce qui représente aujourd’hui le plus grand parc de data centers en France d’une superficie de 110 hectares).
En outre de participer et de renforcer la connectivité numérique des territoires où les data centers s’implantent, leurs implémentations stimulent l’économie locale et les Petites et Moyennes Entreprises (PME). 12 000 emplois nets auraient été créés en 2014 du fait de leur implantation.
La durée des travaux à la construction d’un data center est d’environ 18 mois. Les coûts quant à eux s’élèvent à hauteur d’une centaine de millions d’euros (l’ensemble de l’équipement électrique étant le plus onéreux). De plus, il existe de nombreuses contraintes spécifiques à la construction des data centers notamment pour les nuisances sonores qu’ils engendrent, et leur côté peu esthétique.
La plupart des projets en cours de data centers sont des agrandissements de sites déjà existants. En effet lorsqu’un nouveau site est créé en vue de l’implémentation d’un data center, tout le site n’est pas exploité dès sa création mais plutôt sur plusieurs années en fonction de sa commercialisation. Néanmoins, un grand projet de construction est en cours sur le port de Marseille : Interxion MRS2. A plus petite échelle, Castle IT à Tours vient de finir la construction de son site. Dans les Yvelines, Atos va créer un nouveau data center dans un site existant.
Enfin, les data centers en 2020 devraient représenter un marché de 80 milliards de dollars. Les pays les plus présents sur ce créneau sont les Etats-Unis (40 % de concentration de data centers en 2014), l’Allemagne et le Royaume-Uni.