Articuler les objectifs de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et leurs stratégies immobilières suppose de prendre en considération de nombreux critères : performance énergétique des bâtiments, matériaux recyclables, énergies renouvelables… mais l’implantation et la configuration des locaux sont tout aussi décisives. Elles nécessitent un arbitrage équilibré entre image de marque, organisation de l’activité, coûts maîtrisés, ainsi que mobilité des salariés, dont l’optimisation est au cœur des Plans instaurés par la Loi de transition énergétique pour la croissance verte.
À l’heure où la rationalisation des déplacements est au cœur des objectifs des politiques de protection de l’environnement, elle vient inévitablement impacter les projets immobiliers des entreprises, quelle que soit leur taille.
L’implantation de leurs bâtiments tertiaires, logistiques, commerciaux ou industriels est un des facteurs déterminants d’optimisation de leurs flux de mobilité, qu’il s’agisse de leurs salariés, de leurs visiteurs ou de leurs partenaires. En fonction de leur activité, les zones situées à proximité des lignes de transport en commun, des sites de fret, voire même des réseaux de pistes cyclables sont des atouts considérables pour les professionnels en quête de nouveaux locaux.
Les stratégies immobilières à déployer sont encore plus complexes pour les entreprises multi-sites, qui peuvent avoir intérêt à ne pas disperser leurs différents locaux si leurs salariés doivent se rendre de l’un à l’autre régulièrement, ou au contraire à opter pour une localisation différenciée de leurs pôles sectoriels en fonction de leurs besoins de mobilité spécifiques (à proximité de certains types d’offre de services, de centres d’affaires ou administratifs, de zones de fret…).
Au-delà de la localisation des bâtiments, la gestion des surfaces comme leur configuration sont elles aussi renouvelées par les considérations de développement durable et de bien-être au travail.
En réduisant les déplacements évitables, notamment par la pratique du travail nomade, l’aménagement des horaires de travail, ou le recours complémentaire à des espaces de coworking, c’est aussi l’occasion pour les entreprises d’optimiser leurs actifs immobiliers, en maximisant l’occupation de leur surface…
Selon la taille de la structure, la mise en place d’un plan de mobilité (PDM) peut être une démarche volontaire de la part de l’employeur ou une réponse à une obligation réglementaire. Depuis le 1er janvier, la loi de transition énergétique n° 2015-992 du 17 août 2015 impose en effet aux établissements de plus de 100 salariés l’adoption d’un plan de mobilité visant à réduire l’empreinte environnementale des déplacements générés par l’activité de chaque entreprise. Et il va sans dire que l’implantation comme la configuration de leur immobilier en sont des variables notables.
> Bon à savoir : certaines collectivités proposent de coordonner des plans de mobilité inter-entreprises, communs aux différentes structures implantées dans leurs parcs d’activité. Une bonne manière de mutualiser les solutions et coûts pour l’ensemble des entreprises…